La toute puissance des enfants rois

Mon 1er est un tyran, mon 2ème un dictateur, mon 3ème un despote, mon tout un adulescent - un adolescent qui se prétend adulte , ou s'octroie et revendique le fait d'être adulte, en se comportant en enfant capricieux.

Dans la société d'aujourd'hui, tout nous pousse à l'impossibilité de porter un jugement sur ses enfants rois. Les médias, les livres, les films font l'apologie de l'égoïsme. Mais pire encore, ce terme pas terrible est remplacé par un autre "socialement correct" l'hédonisme, qui prône la recherche du plaisir et du bien être. Mais à quel prix ? Le problème est bien là ! à n'importe quel prix ! au détriment des autres (c'est qui les autres ? Ha bon il y a des autres ?). Ha si pardon, l'autre, il existe tout compte fait..., mais uniquement en tant qu'objet pour accéder à ses moindres désirs. Ce qui fatalement amène à un manque d'empathie, aucune sensibilité, aucun scrupule.

De cette manière, on fuit tout ce qui gêne ou dérange, on n'accepte aucune contrainte.

Les enfants rois, ces tyrans, exigent, veulent prendre le pouvoir à la maison, sont intolérants à la moindre frustration. Ils développent une attitude de mépris en tentant par exemple de mettre tout  le temps les parents en défaut. Ils se croient seuls au monde, une seule personne a de l'importance  leurs yeux, eux-mêmes.

Si ça ne va pas, ça ne peut être que la faute de l'autre (là encore dans ce cas-là l'autre existe !) Mais l'autre est méchant puisqu'il ne répond pas toujours à ce que l'enfant roi attend de lui.

Ils sont intolérants au principe de la réalité, ne tolèrent pas l'échec. Ils veulent être libres, mais pas autonomes. Ils veulent profiter d'une vie confortable, mais de manière paresseuse.

La faute à qui ? La plupart vous répondront aux parents, en parlant de laxisme éducatif. Ces mêmes parents animés des meilleures intentions qui ont le soucis d'une grande disponibilité et de prévenir et répondre aux moindres désirs de l'enfant ou l'adolescent.

Ils ont une part de responsabilité, c'est indéniable. Mais il ne sont pas les seuls. Que dire de mai 68 et de la célèbre pédopsychiatre Françoise DOLTO ? En effet, celle-ci avait évoqué la célèbre phrase "l'enfant est une personne".

Une personne oui, mais pas un adulte ! Parents reprenez cette place qui est la vôtre !  STOP à l'inversion des rôles, chacun sa place ! Mettez fin à ce diktat. Aidez vos enfants à bien grandir, et n'ayez plus peur d'être rejetés par eux. Le chantage affectif, dehors ! Ne trainez plus ce boulet, ou il vous fera couler. Vous êtes leurs parents, pas leurs esclaves ! Transformez vos enfants rois, ces "imbéciles relationnels" comme le dit Boris CYRULNIK en futurs adultes responsables.

DDD